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Avalokiteshvara à mille bras, époque Koryo, 10e-11e s., fer © MNAAG, Paris, Dist RMN-GP/ Jean-Yves et Nicolas Dubois

Avalokiteshvara à mille bras, époque Koryo, 10e-11e s., fer © MNAAG, Paris, Dist RMN-GP/ Jean-Yves et Nicolas Dubois

 

 

Malgré la place que la Corée occupe dans l’histoire de l’Asie, malgré sa vigueur économique et culturelle actuelle, ce pays demeure, en France, encore méconnu. Deux événements permettront cet automne de témoigner de la dynamique de la culture coréenne et de redécouvrir les collections du musée.

 

Le cycle Premiers passeports pour la Corée offre, à travers trois parcours dans les collections coréennes du MNAAG, une première entrée en matière. Ils seront conduits par Jeehyun Noe, qui s’intéresse particulièrement aux textes fondateurs de la culture confucéenne. Ces visites-conférences permettront de découvrir les valeurs et l’espace de la vie familiale en Corée, l’univers des lettrés ou certains aspects de la vie de la cour. Les œuvres, déployées au 2e étage du musée à l’articulation des collections chinoises et japonaises, montrent aussi le dialogue que la Corée sut établir entre ses deux voisins tout en préservant son originalité.

 

Offrant un autre éclairage sur la culture coréenne, le Révérend Subul Seunim dévoilera aux visiteurs du musée le seon (prononcer « sone ») et, avec lui, certaines des adaptations du bouddhisme contemporain. Équivalent coréen du chan chinois ou du zen japonais, le seon fut longtemps une pratique de méditation réservée aux moines et confinée dans les monastères de montagne. Il s’adapte aujourd’hui à celle des fidèles vivant en milieu urbain. Comment, en Corée, et ailleurs, enseigner le seon au début du 21e siècle ? Comment actualiser la tradition monastique, l’accorder au rythme de vie trépidant contemporain et la diffuser dans des sociétés où coexistent des cultures religieuses diverses ?

C’est à ces questions que tentera de répondre Subul Seunim lors d’une conférence le 30 octobre. Il conduira également des séances de méditation seon adaptées à des participants laïcs partageant ainsi, par l’expérience, une pratique aujourd’hui renouvelée (les 29, 30 et 31 octobre).

Subul Seunim est l’actuel supérieur du monastère de Beomeo de l’ordre de Jogye (bouddhisme coréen traditionnel). Fondateur de grands centres de méditation installés au cœur de Séoul et de Pusan, il est aujourd’hui le maître spirituel de centaines de laïcs

Source : MNAAG

 

 

Fonds coréen au Hoover Institution Library & Archives, Stanford University

 

 

More than five hundred publications and collections document social, political, and economic changes in North and South Korea, dating especially from the Japanese annexation of Korea in 1910 to the Korean War. They include the records of the Japanese legation in Seoul (1894­–1910), psychological warfare leaflets distributed by the United Nations during the Korean War, and records of the United States Army Military Government in Korea.

 

Kōshikan (Korea) Records: Materials on the Japanese legation of Korea, 1894-1910

 

Overview of the Radio Pyongyang radio broadcast transcripts, 1948

 

Overview of the Korean underground report newsletters. Compilation on South Korea and Southeast Asia edited by Kilsoo K. Haan

 

 

Vous pouvez obtenir une bourse de recherche du Hoover Institution Library & Archives pour étudier ce fonds. Pour en savoir plus, cliquez ici.

 

 

“Networks and Communication in East Asia and Beyond in the 19th and Early 20th Centuries”

London, UK
6 – 7th March 2015
Deadline: 30th Nov 2014

 

The workshop entitled ‘Networks and Communication in East Asia and Beyond in the 19th and Early 20th Centuries’ will be taking place on 6 and 7 March 2015 at Senate House, University of London.

This workshop sets out to explore the building of information and communications networks during the 19th and early 20th centuries across East Asia and beyond. Building on prior studies on trade and exchange of ideas between East and West, this workshop will focus on the modes of communications and type of networks that were essential elements in enabling and facilitating these exchanges.

Aims of the workshop

The aims of the workshop are as follows:

  1. To uncover the socio-economic, cultural, and political foundations which underpinned and encouraged the creation and development of these networks.
  2. To explore the broad scientific and practical rationale which lay behind the introductions of new modes of communication and new methods of recording, collating and disseminating information.
  3. To understand how the new styles of communication and information production reflected an overall picture of modernisation in East Asia, and its connection with much larger forces of globalisation and localisation.

Call for papers

We welcome papers exploring the above themes, in particular submissions which focus on how individuals, organisations, and ethnic groups in the period sought to built up frameworks – from informal methods of ‘common practice’ and adopted procedures, to codified and standardised methods and structures – which would enable discourse to be conducted and for information to be produced, exchanged and transmitted efficiently in private, commercial and governmental spheres, through a variety of media and means. Postgraduate students are welcome.

We cordially invite your participation: please send a 200 word abstract through our website http://www.royalholloway.ac.uk/crcworkshop by 30 November.
Camilla Brautaset (Bergen University)
Weipin Tsai (Royal Holloway)

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 « Corée : 1831-1866. Chrétiens coréens et missionnaires français, l’établissement d’une Eglise »

14 octobre 2014 – 24 janvier 2015

 

Présentation de l’exposition

 

La période abordée par l’exposition va de 1831 à 1866.

 

Ce sont les commencements, dans des circonstances pénibles et souvent dramatiques, du vicariat apostolique de Corée, mission devenue indépendante du vicariat de Pékin auquel, depuis 1791, l’Eglise de Corée avait été rattachée.

 

Le pays est fermé. Y pénétrer, en recevoir des nouvelles ne peut s’obtenir qu’au moyen de complicités, à l’occasion de l’ambassade annuelle à la cour de Chine ; la frontière s’ouvre alors pour les notables accrédités et leur suite ainsi que pour des commerçants : une bonne centaine de personnes parmi lesquelles se trouvent des chrétiens qui se font reconnaître et que l’on peut aborder de l’autre côté de la frontière…

 

Le premier vicaire apostolique pour la Corée, Barthélémy Bruguière (1792-1835), au terme d’un voyage de plus de trois années, mourra aux portes du pays. Son confrère, Pierre Maubant, y entra le premier, guidé par quelques Coréens. Il trouvera dans le “Royaume ermite” une chrétienté déjà forte, mais en butte à la répression depuis la dernière décennie du siècle précédent.

 

Maubant est bientôt rejoint par Jacques Chastan puis par Laurent Imbert, second évêque de Corée. Les trois missionnaires mènent une activité intense, visitent les communautés chrétiennes dans le pays pour y exercer leur ministère. Ils sont arrêtés et exécutés en septembre 1839. Leur mort sera suivie d’un épisode de six ans durant lequel l’Eglise de Corée reste sans prêtre.

 

De 1835 à 1865, 21 missionnaires français entreront en Corée. Malgré l’hospitalité dont ils jouissent au sein de leurs communautés, malgré leurs succès apostoliques et le développement rapide de la chrétienté, leurs conditions de vie sont physiquement et moralement épuisantes.

 

Douze d’entre eux ont été victimes de la persécution et décapités, partageant ainsi le sort d’une foule de Coréens morts pour leur foi. Trois de ces martyrs étaient les évêques de la Corée et les chefs de la mission. Quatre missionnaires étant mort de maladie dans les années précédentes, il n’y eut, en 1866, que trois rescapés de toute cette aventure. Ils purent gagner la Chine par la mer et rapporter les faits dont ils avaient recueilli le témoignage. Un seul, Félix Ridel (1830-1884), reviendra en Corée, en 1877.

 

Après le départ de ces trois missionnaires, la chrétienté coréenne n’a plus de prêtre. Deux Coréens avaient reçu l’ordination sacerdotale, mais le premier, André Kim Taegon, avait été exécuté en 1846, le second Thomas Choi Yangeop était mort d’épuisement en 1861.

 

Ridel avait contacté dès juillet 1866 le contre-amiral Roze, commandant de la division navale des mers de Chine. En représailles du massacre des douze Français, une expédition avait été décidée : en octobre 1866, les troupes françaises débarquent sur l’île de Ganghwa, pillent la cité et s’emparent d’archives royales. Ridel avait participé à l’expédition en qualité d’interprète.

 

L’exposition présente deux sortes de documents relatifs à cette période, à ces événements et situations.

 

Les premiers sont empruntés au fonds des Missions Etrangères : ce sont des lettres, des photographies, des comptes rendus de missionnaires, des livres, des journaux, des cartes géographiques et une série de portraits peints restaurés pour l’exposition.

 

L’ensemble de ces documents représente le point-de-vue d’Occidentaux qui ont approché des Coréens chez eux assez longtemps et d’assez près pour que quelque chose de la personnalité de leurs interlocuteurs, de leurs échanges avec eux nous apparaisse. C’est un point-de-vue unilatéral, partiel, limité par l’obligation où étaient les missionnaires de se cacher : ils n’auraient pas pu survivre hors des cercles chrétiens qui s’étaient organisé autour d’eux, qui les protégeaient et qui eux-mêmes étaient constamment sur le qui-vive.

 

Dans les deux petits salons du Musée sont rassemblées quelques oeuvres de deux peintres contemporains : Tak Heeseong et Cho Hee-sung.

 

Ces oeuvres proposent un point-de-vue coréen, celui d’artistes devenus chrétiens. Leurs oeuvres peintes contribueront à équilibrer le propos de l’exposition : elles témoignent d’une inspiration puisée directement à la source de leur culture, de leur mémoire, de leur imaginaire et de leur foi.

 

Bernard Jacquel, MEP

 

Inauguration_Exposition Corée MEP _12.10.2014

 

Missions Etrangères de Paris

128, rue du Bac, 75007 Paris

www.mepasie.org

 

 

Deux articles sur la Corée parus dans la revue Extrême-Orient, Extrême-Occident, sont disponibles dans le fonds de ressources numériques du site du Réseau des études sur la Corée :

 

Park Jungwook, La différence coréenne dans l’art des jardins extrême-oriental

Extrême-Orient, Extrême-Occident. 2000, N°22, L’art des jardins dans les pays sinisés. Chine, Japon, Corée, Vietnam, pp. 125-134.

C’est à l’époque Chosôn (1392-1910) que l’art des jardins coréens trouve son esthétique propre. Cette esthétique, fortement imprégnée du sens cosmologique du vide et du plein, privilégie la forme rectangulaire pour les terrasses, gradins et bassins. Elle accentue l’interpénétration de l’intérieur et de l’extérieur, notamment par un agencement ad hoc du madang (jardin intérieur typiquement coréen). L’esprit du zen a marqué l’art des jardins en Corée plus tôt qu’au Japon, et de façon différente, par la recherche, non de la symbolique du jardin sec, mais de la profondeur de la nature du fond des forêts qu’anime la musique des cascades.

 http://www.reseau-etudes-coree.univ-paris-diderot.fr/documents/index-alphabetique/L

 

Sébastien Colin, Chine-Corée : une frontière en suspens ?

Extrême-Orient, Extrême-Occident. 2006, N°28, Desseins de frontières, pp. 169-198.

Établie sur les fleuves Yalu et Tumen à la fin du xiv siècle, la frontière entre la Chine et la Corée fut l’objet de litiges entre les débuts du XVIIIe et du XXe siècle. Malgré de nombreuses négociations, les deux parties n’aboutirent jamais à une délimitation complète de la frontière. Cette dernière ne fut réalisée que dans une seconde phase, une dizaine d’année après la fin de la Guerre de Corée, par la signature entre la Chine et la Corée du Nord d’un traité frontalier qui fut largement favorable à la partie nord-coréenne et qui resta secret pendant plusieurs décennies. Néanmoins, parce que ce traité n’a pas pris en compte la Corée du Sud, la frontière entre la Chine et la péninsule coréenne reste à bien des égards en suspens. Il ne fait en effet aucun doute qu’une éventuelle réunification coréenne à l’avantage de la Corée du Sud remettra à l’ordre du jour la question de la délimitation frontalière entre les deux pays, au moins dans l’objectif de mettre un point final à sa longue histoire. Des différends apparus ces derniers temps entre la Chine et la Corée du Sud tendent à raviver cette question frontalière et donnent un aperçu des éventuelles tensions qui pourraient en résulter.

http://www.reseau-etudes-coree.univ-paris-diderot.fr/documents/index-alphabetique/C

Le site du Réseau des études sur la Corée sera inaccessible le vendredi 26 et samedi 27 septembre 2014 en raison d’opérations de développement du site.

 

 

Plusieurs communications sur le papier coréen seront présentées au cours de la journée d’étude

 

D’Est en Ouest : relations bilatérales autour du papier entre l’Extrême-Orient et l’Occident

 

Le 10 octobre 2014

 

Galerie Colbert, salle Vasari

2, rue Vivienne 75002 Paris

 

11h45 / AHN Hye-Sung

Etude de fonds photographique sur la Corée du XIXe-XXe siècle, conservé en France

 

12h00 / KIM Mee-Jung

Archéologie d’un savoir-faire: le montage coréen sous la dynastie Joseon

 

15h15 / Laurence CAYLUX, Anna GABRIELLI

Les savoir-faire traditionnels autour du papier pendant les voyages de l’association « Correspondance » au Japon et en Corée »

 

15h45 / Claude LAROQUE

Développement d’une méthode d’identification des papiers asiatiques : recherche en cours

 

Vous pouvez télécharger le programme ici.

L’entrée est libre d’accès sous réserve du nombre de places disponibles.
Il est indispensable de s’inscrire en précisant vos coordonnées (Nom, prénom, profession) auprès de Claude Laroque, responsable scientifique de la journée : claude.laroque@univ-paris1.fr

 

Pages

Academy of Korean studies Inalco Université Paris Diderot-Paris 7 EHESS