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Dans le cadre du 5e congrès Asie et Pacifique : http://congresasie2015.sciencesconf.org/

Espace public et bien public : Reconfiguration des articulations du pouvoir au niveau local en Asie orientale
De nombreux Etats d’Asie orientale connaissent des processus de transformations sociales, économiques et politiques accélérés dans un contexte régional marqué par un ancrage à la mondialisation croissant, et par la recomposition des modes d’exercice du pouvoir politique du fait de réformes politiques et économiques impulsées par les Etats eux-mêmes, en particulier dans les Etats socialistes ou au passé socialiste (Chine, Vietnam) et dans les Etats autoritaires ou ayant connu une libéralisation politique récente (Taiwan, Singapour, Thaïlande, Malaisie, Corée du Sud). Comment appréhender les échanges politiques et normatifs entre institutions et individus dans l’espace public de ces pays aujourd’hui, à la fois sur le plan spatial et social ? Quelles nouvelles formes de biopouvoir (Foucault) ou de biolégitimité (Fassin) tendent à reconfigurer les interactions entre pouvoirs publics et population ?

Notre atelier propose de questionner tout d’abord les dispositifs d’encadrement de la population par les institutions politico-administratives en Asie orientale, par la production de discours par exemple, mais aussi la mise en place d’une forme d’attention au bien-être de leurs populations, manifestée dans un grand nombre de politiques ou de pratiques d’encadrement au niveau local : aide sociale, actions socio-culturelles, contrôle des migrations, politiques de rénovation urbaine, au nom du « confort » (Laurans, 2005) et de l’intérêt public. Il s’agira d’étudier les espaces – géographiques et sociaux – dans lesquels ces politiques s’appliquent et enfin les réactions des « gens ordinaires » pour incorporer, commenter, mais aussi pour résister ou échapper aux attentes des autorités politiques.
L’atelier sera centré sur l’échelon local au niveau duquel se manifeste cet effet modernisateur, compassionnel (Fassin, 2006), normalisant et encadrant des autorités publiques ; il sera ainsi l’occasion de questionner la notion d’espace public et de sens du bien public à partir d’études de cas précises dans les sociétés d’Asie orientale, voire de comparaisons comme autour de la thématique des régimes socialistes-autoritaires.

Axes de réflexion :
– politiques locales de gestion de la population et réceptions habitantes
– rôle des acteurs de la gestion politique locale ou de la vie institutionnelle et communautaire locale dans la production de normes partagées
– superpositions des discours officiels et des discours contestataires ou subversifs dans l’espace public
– politiques d’aménagement d’équipements publics et pratiques dans les espaces publics et partagés : quelle production d’arts de faire (De Certeau, 1980) ?

Date limite : 24 février. Contacts : Judith Audin (EHESS) judith.audin@ehess.fr et Léo Kloeckner (Paris I) leo.kloeckner@gmail.com

Nous avons le plaisir de vous annoncer la publication de la traduction de l’ouvrage,

L’Eveil n’a pas de frontières, 깨달음에는 국경이 없다

De Haeinsa à la Pierre-qui-Vire

de Hyangjŏk Sŭnim  향적 스님, dit Vénérable Hyangjŏk

 

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Texte présenté, traduit et annoté par Yannick Bruneton  enseignant de la section coréenne de l’UFR LCAO, Université Paris Diderot

 Edition GSJ Global Biz, 2014, 344 pages.

 

Tout à la fois ouvrage de réflexions sur les relations entre religions, politique et société, récit de voyage et recueil d’enseignements bouddhiques, écrit dans un style simple et clair à destination du grand public, non dénué d’humour, ce livre hors normes est le fruit d’une aventure interculturelle commencée en France à la fin des années 1980. Il relate le parcours original d’un moine bouddhiste sud-coréen de l’ordre de Jogye, Hyangjǒk Sŭnim, issu du grand centre bouddhique de Haeinsa. Ce regard rétrospectif sur la France et la Corée du Sud nous fait entrer dans l’intelligence du bouddhisme coréen contemporain ainsi que des relations entre nos deux cultures.

Publié à Séoul fin octobre 2014, l’ouvrage est distribué à Paris, Librairie Le Phénix, depuis la mi-février 2015.

 

Séminaire pluridisciplinaire d’études coréennes

Centre Corée de l’EHESS et UMR 8173 Chine, Corée, Japon

 

Sauf précision, les séances se tiennent habituellement de 14h à 16h dans les salons du 1er étage de la Maison de l’Asie, 22 avenue du Président Wilson, 75116 Paris (M° Iéna ou Trocadéro).

6 mars 2015

Pierre Journoud (Université Paris I)

Guerres et processus de paix en Asie du Nord et du Sud-Est

 

 

Source : Centre de recherches sur la Corée

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Pour la dernière conférence du Centre de recherches sur la Corée de l’année 2014 (19 décembre), Alain Delissen, directeur d’études à l’EHESS, a choisi de présenter dans une communication intitulée « L’amour au temps des catastrophes. Correspondances de Yi Chungsŏp », la vie et l’œuvre d’un des pionniers de l’art moderne coréen, Yi Chungsŏp (이중섭 李仲燮) (1916-1956), à travers l’étude de sa correspondance. Surnommé le Van Gogh coréen, il est comme ce dernier mort prématurément à 40 ans et dans le dénuement, incarnant une figure romantique de l’artiste au XIXe siècle où pauvreté se mêle à l’alcool et à la maladie. Son œuvre est fortement marquée par l’amour qu’il porte à sa femme d’origine japonaise, Yamamoto Masako 山本方子 (Yi Namdǒk, 이남덕 李南德) et à leurs deux fils, amour d’autant plus exacerbé que la guerre de Corée va les séparer. Après sa mort, elle contribuera à préserver la mémoire de son mari.

Alain Delissen a commencé sa présentation par contextualiser quelques mots clés. Il s’est penché sur la notion de « inmul » (« personnages remarquables ») qui renvoit à un répertoire varié, se demandant qui décide de leur valeur, comment Yi Chungsǒp a-t-il acquis une présence mythique dans la société coréenne aujourd’hui ? De nombreux ouvrages, un film et une pièce de théâtre lui ont été consacrés. Outre sa valeur institutionnelle, marchande (il est le premier artiste coréen à intégrer le MoMA de New York dès 1957), quelle est la valeur esthétique de son oeuvre? Le second terme, « p’yǒngjǒn » (« biographie critique ») est un autre genre important du paysage éditorial en Corée du Sud. Enfin, le terme « sinhwa » (« mythe ») est ici inadapté car il est dépourvu de son sens religieux intrinsèque.

Alain Delissen évoque dans une première partie la biographie de Yi Chungsǒp. Originaire de la province du P’yǒng’an Sud en Corée du Nord, il est le dernier d’une fratrie de trois enfants, fils d’un propriétaire foncier. Il sera formé au dessin et à la calligraphie dans une école à T’osan, province du Hwanghae Nord. Ses projets d’études artistiques à Paris ayant échoué, il va étudier au Japon à partir de 1935 à l’Ecole impériale des Arts (Teikoku bijutsu gakkō 帝国美術学校), puis au Bunka gakuen (文化学園) en 1936. En 1938, l’année de sa première exposition, il rencontre sa future femme avec laquelle il va entreprendre une première série de correspondance à son retour en Corée en 1941. Le « temps des catastrophes » évoque les temps difficiles de la période coloniale et de la guerre de Corée où Yi et sa famille seront tour à tour réunis, puis séparés, au gré des déplacements à Tokyo, Séoul, Wonsan, Pyongyang et Pusan.

Taxé de « collabo déguisé en résistant » et d’ « ennemi du peuple », en raison de ses origines sociales, mais aussi par son mariage en 1945 à une Japonaise, les conditions de vie deviennent plus difficiles, les biens familiaux ayant été confisqués. Ce sera paradoxalement quand il sera déporté en 1951 avec sa famille sur l’île de Cheju pendant la guerre de Corée, que Yi Chungsǒp connaîtra des moments de bonheur. Fuyant la pauvreté et la faim, sa femme repart avec leurs enfants au Japon à la fin de 1951. Yi Chungsǒp aura très peu de contacts avec sa famille entre 1951 et 1956, jusqu’à sa mort en février 1956.

La seconde partie de la communication a porté sur l’analyse des correspondances (1941-1955) échangées principalement entre l’artiste et sa femme, plus rarement avec des amis. Ce sont le plus souvent des cartes illustrées et rédigées en japonais, parfois érotiques. Alain Delissen s’est concentré sur la correspondance des années 1953-1955 qui comprend 62 lettres, regrettant de ne pas avoir encore  eu accès aux lettres originales, qui sont conservées dans le musée consacré à l’œuvre de Yi Chungsǒp (Yi Chungsǒp misulgwan) sur l’ile de Cheju. Il a remis en question la présentation traditionnelle par ordre chronologique, pour proposer de plutôt croiser les oeuvres produites et les lettres. A la fin de sa vie, miné par des problèmes de santé, Yi Chungsǒp ne rédige presque plus de lettre en 1955. Son sujet de prédilection, l’image du taureau, symbole de la tradition agricole et de la terre coréennes, est remplacée par celle d’un poulet émacié.

Alain Delissen conclut sa présentation en soulignant les nombreux paradoxes dans la vie de l’artiste, qui n’a jamais été « à sa place » : il est réuni avec sa famille pendant la guerre de Corée mais en est définitivement séparé en temps de paix. Pour le Sud, il est du Nord et marié à une Japonaise. Il existe une dimension fortement politique dans la vie et l’oeuvre de Yi Chungsǒp, qui se sont développées dans le « biotope colonial » et au cœur de la guerre.

 

 

Yi Chungsŏp  이중섭 李仲燮  (1916-1956)

Yi Chungsŏp 이중섭 李仲燮 (1916-1956)

 

Ariane Perrin

pour le Réseau des études sur la Corée

Sans titre

 

 

The next AKSE conference will be organized by Prof. Marion Eggert and her team and held from July 10-13, 2015, in Bochum (Germany). For registration and other information on the conference, please visit the conference web-site at

http://www.ruhr-uni-bochum.de/akse2015/index.html

The biennial AKSE conferences provide an opportunity for European scholars of Korean studies to gather and exchange research results. Hosting the membership meeting, they are the most important event of the association as such. AKSE conferences are also a way for European scholars to communicate with the global academic community. We thus warmly welcome non-Europeans and non-members.

 

Vous pouvez télécharger le programme du colloque ici.

Mathias Vigouroux

Thèse de doctorat soutenue le 4 décembre 2014

devant le jury composé de :

M. Gérard Siary, Professeur des universités (Université Paul Valéry Montpellier III) – Pré-rapporteur
Mme Catherine Jami, Directrice d’études au CNRS / EHESS – Pré-rapporteur
M. Alain Briot, Médecin, Spécialiste en médecine japonaise, Ex traducteur scientifique du CNRS
M. Jean-Pierre Giraud, Professeur des universités (Université Jean Moulin) – Directeur de thèse
M. Matthias Hayek, Maître de conférences (Université Paris Diderot Paris VII)
M. Frédéric Obringer, Chargé de recherches au CNRS / EHESS
Invité en tant qu’expert :
M. Lucaks Gabor, ex directeur d’études au CNRS.

 

La transmission et l’assimilation des savoirs médicaux liés à la pratique de l’acuponcture et de la moxibustion au Japon (via la Chine et la Corée) et en Europe à l’époque pré-moderne (XVIe siècle – XIXe siècle)

 

Résumé en Français :
À partir de la fin du XVIe siècle, l’acuponcture connut un renouveau au Japon sous l’impulsion de Manase Dôsan (1507-1594) et la mise en place de nouvelles écoles d’acuponcture qui commencèrent à se détacher de la tradition chinoise. Ils représentaient deux tendances qui n’étaient pas nécessairement antinomiques — à savoir d’un côté, une fidélité aux savoirs chinois, et de l’autre côté, l’apparition de nouvelles techniques et théories indigènes — et qui se retrouvèrent tout au long de la période d’Edo (1603-1858). Le développement de l’imprimerie et les stratégies de vulgarisation et de diffusion du savoir médical sino-japonais adoptées par de nombreux médecins lettrés à cette époque favorisèrent par ailleurs la circulation des connaissances. Ainsi, aux traités de médecine importés de Chine ou de Corée, s’ajoutaient leurs rééditions japonaises commentées ou non, les traités de médecine sino-japonaise écrits en chinois classique (avec ou sans signes de lecture) ou en langue vernaculaire et les traités de vulgarisation. Ces livres véhiculaient un savoir issu de différentes traditions, chinoise, coréenne, ou indigène, faisant du Japon pré-moderne un pays à la confluence des savoirs médicaux. Le XVIe et le XVIIe siècles correspondaient aussi à l’arrivée des puissances européennes et aux premières descriptions européennes de l’acuponcture et de la moxibustion, deux pratiques thérapeutiques qui continuèrent d’intéresser les médecins européens en poste à Dejima tout au long de l’époque d’Edo et plus généralement ceux en Europe qui avaient accès à leurs descriptions. Notre travail s’inscrit dans la problématique de la circulation des savoirs en Asie orientale et entre l’Asie orientale et l’Europe. Circulation des savoirs qu’il faut non seulement entendre au sens de transmission et de diffusion des savoirs et des savoir-faire, mais aussi en considérant l’impact de ces savoirs sur le pays récepteur. Nous analysons ainsi la nature des transformations qui se sont opérées au cours des processus de transmission, la manière dont les savoirs ont été compris et décrits par ceux qui ont pu les observer directement et la manière dont ils ont été assimilés par des individus d’un milieu différent de celui dans lequel ils ont été produits. La dynamique médicale de l’époque est restituée par une analyse combinée de la théorie et de la pratique clinique. Ce travail met notamment en lumière l’indissociabilité de la production des savoirs et de leur circulation en montrant comment une pratique se construit à partir des textes transmis. Notre approche méthodologique quantitative et qualitative des sources primaires laisse aussi apparaître le rôle limité de la mobilité humaine dans la transmission des savoirs liés à la pratique de l’acuponcture entre la Chine, la Corée et le Japon. Plus généralement, elle rend compte d’une transmission systématique de tout un système médical de la Chine vers le Japon et d’une transmission parcellaire de ce système du Japon vers l’Europe. L’analyse de la réception de la moxibustion et de l’acuponcture en France à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle révèle enfin l’importance des institutions médicales dans la soudaine popularité de ces thérapies et la manière dont les médecins français se les approprièrent en ne retenant que le terme (moxa et acuponcture) et le principe (combustion directe sur la peau et insertion d’une aiguille dans le corps).

Mots clés en français :
Médecine chinoise – Acuponcture – époque pré-moderne – histoire de la médecine – circulation des savoirs – mobilité humaine

 

The transmission and assimilation of acupuncture and moxibustion knowledge in Japan (via China and Korea), and in Europe in the early modern period (sixteenth century to nineteenth century)

 

Résumé en anglais :
This dissertation investigates the circulation of acupuncture knowledge between China, Korea and Japan, and between East Asia and Europe in the early modern period (16th century–19th century). In the first part, I analyze the sixteenth and seventeenth century revival of acupuncture focusing on Manase Dôsan (1507-1594) and the emergence of new indigenous theories and techniques. Using the archives of the Nagasaki trade and the transcript of the conversations between Chinese, Korean and Japanese physicians, I also identify the Chinese and Korean acupuncture textbooks transmitted to Japan during the Edo period (1603-1868), their reception by Japanese physicians, and the role geographical mobility played in the transmission of theoretical and tacit medical knowledge. In the second part, I first review the transmission of acupuncture and moxibustion to early modern Europe, and then I analyze their reception in the late eighteenth early nineteenth century France, focusing on the reasons of their sudden vogue in French hospitals, the way French physicians investigated these two therapies, and the reasons of their failure to deeply integrate medical practices.

Mots clés en anglais :
Chinese medicine – acupuncture – early modern period – history of medicine – circulation of knowledge – geographical mobility

 

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Le projet de la Maison de la Corée à Paris

Le projet consiste à construire une « Maison de la Corée », comme il existe des maisons d’un très grand nombre de pays d’Europe, d’Amérique, d’Asie, d’Afrique et du Moyen-Orient*.

Ce projet a été confié par les autorités coréennes au ministère coréen de l’éducation, qui le réalisera avec le soutien de la fondation coréenne pour la promotion de l’enseignement. S’insérant dans un site abritant des architectures parfois prestigieuses, le projet de maison de la Corée fera l’objet d’un appel d’offres pour choisir une équipe d’architectes présentant un projet de grande qualité architecturale. Le bâtiment viendra ainsi enrichir le patrimoine de la Cité internationale.

Cette Maison aura pour mission d’accueillir, lors de leur séjour à Paris, des étudiants, des chercheurs et des artistes coréens. La Cité accueille les étudiants à partir du master (4ème année d’étude supérieure). Elle admet également des doctorants, post-doctorants et chercheurs. Elle offrira à tous ces publics des conditions d’hébergement de qualité, favorables à la réussite de leur séjour universitaire dans la capitale.

Comme toutes les maisons de la Cité, la maison de la Corée pratiquera le « brassage », c’est-à-dire qu’elle accueillera également des résidents de la Cité qui lui seront envoyés par d’autres maisons et enverra elle-même des résidents coréens dans d’autres maisons de la Cité, de façon à favoriser la présence dans chaque maison d’un grand nombre de nationalités différentes. Cette règle est de nature à favoriser les échanges linguistiques et culturels entre les résidents des différentes maisons.

Elle sera aussi un lieu de rayonnement culturel et d’échanges. Toutes les maisons de la Cité internationale ont en effet un programme important d’événements culturels et universitaires qui mettent en valeur la culture et l’activité de recherche de leur pays. Comme les maisons existantes, la maison de la Corée disposera d’espaces collectifs permettant d’organiser de tels événements. Elle aura l’ambition de faire connaître la culture et la langue coréennes, de promouvoir les artistes nationaux et d’animer le débat universitaire en accueillant des colloques et séminaires de chercheurs.

Une fois les travaux achevés et la maison ouverte, la maison de la Corée devrait être, comme les autres maisons de pays de la ciuP, organisée sous la forme d’une fondation reconnue d’utilité publique. Le président du conseil d’administration comme le directeur de la maison seront proposés par les autorités coréennes. Le directeur, qui sera logé dans la maison, en assurera au quotidien le bon fonctionnement et l’animation.

 

Le terrain d’implantation

Situé en bordure sud-est du parc de la Cité internationale universitaire de Paris, en lisière du boulevard périphérique, le terrain d’implantation du projet de la maison de la Corée est actuellement occupé par des équipements sportifs et des espaces en friches. Il est prévu d’y construire 3 nouvelles résidences étudiantes, organisées autour d’un espace sportif recomposé et modernisé.

Ce nouvel ensemble urbain s’ouvrira largement sur le Parc central de la Cité. Il sera très largement visible depuis le périphérique parisien. La maison de la Corée sera accessible à pied et en vélo, depuis l’entrée principale de la Cité. Elle sera distante de moins de 400 m de la station du Réseau Express Régional ligne B « Cité Universitaire » et du tramway T3, permettant une excellente connexion à tous les sites universitaires de Paris.

 

La mobilité étudiante sud–coréenne

En 2013, la France a accueilli 2 713 étudiants sud-coréens dont 1 739 inscrits à l’université. Selon un rapport du Sénat du 30 septembre 2009, la France est depuis plusieurs années une destination privilégiée pour les étudiants venus de République de Corée : « Alors que les étudiants coréens, s’ils en ont les capacités financières, cherchent à compléter leur formation par un cursus à l’étranger, la France reste une référence dans des secteurs ciblés, notamment la langue française, les beaux-arts, l’architecture, la philosophie, la cuisine et l’oenologie. L’un des enjeux pour notre pays consiste à diversifier les domaines où sont accueillis les étudiants coréens, en mettant l’accent sur les sciences et l’économie. »

Depuis 2008, les effectifs des étudiants sud-coréens dans les universités françaises a augmenté de 5.4% (et de 30.1% uniquement au niveau Licence). Au total, ce sont les lettres, les langues et les sciences humaines et sociales qui compte le plus d’étudiants sud-coréens en France avec 1 297 pour l’année scolaire 2012-2013**.

 

* Allemagne, Argentine, Arménie, Belgique, Brésil, Cambodge, Canada, Danemark, Espagne, États-Unis, Grèce, Inde, Italie, Japon, Liban, Luxembourg, Maroc, Mexique, Monaco, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Suède, Suisse, Tunisie.

**Sources : MESR-DGESIP/DGRI-SIES et MEN-MESR DEPP

 

Pour en savoir plus, cliquez ici.

 

“Chine – Corée du Nord : des otages mutuels”

Pour consolider les relations entre la Corée du Sud et la Chine, et en réponse à la visite de la présidente Park Geun-hye à Pékin en juillet 2013, le président chinois Xi Jinping s’est rendu en visite d’État à Séoul, les 3 et 4 juillet 2014. Cette visite constitue une première dans l’histoire de la diplomatie chinoise. En effet, les deux prédécesseurs de Xi, Hu Jintao et Jiang Zemin, avaient tous deux effectué une visite officielle à Pyongyang avant de se rendre à Séoul. De plus, Kim Jong-un ne s’est toujours pas rendu en Chine alors que les rumeurs, récurrentes, sur une possible visite officielle se multiplient au second semestre 2014. Il serait cependant erroné d’en tirer la conclusion que la Chine remet en cause sa politique d’équilibre et d’équidistance dans la péninsule coréenne – politique mise en place depuis l’établissement de relations diplomatiques avec la Corée du Sud en 1992 – ou que les relations sino-nord-coréennes se sont profondément dégradées, notamment suite au troisième essai nucléaire de février 2013. Ainsi, alors que les Occidentaux considèrent cette visite comme un camouflet pour Pyongyang, les commentaires dans la presse chinoise la considèrent comme un affront pour Tokyo ; la Chine ne se rapprochant pas symboliquement de la Corée du Sud pour contrer la Corée du Nord, mais bel et bien pour contrer le Japon.

 

Antoine Bondaz (Chercheur associé à Asia Centre) analyse la situation dans un article pour la revue Diplomatie n°71 (novembre-décembre 2014).

 

 

Source : Centre Asie/Asia Centre

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Academy of Korean studies Inalco Université Paris Diderot-Paris 7 EHESS