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Korea Analysis n°5 – Aspects de la société Sud-coréenne vient de paraître

 

« La Corée, c’est la France moins la solidarité nationale. » Cette définition lapidaire illustre le contraste entre les performances économiques et les carences sociales de la Corée.

Sortie en 1953 exsangue de la guerre, la Corée s’est engagée dans une trajectoire de rattrapage des pays avancés. En 1978, à la tribune de l’Assemblée Nationale, un secrétaire d’État au Commerce extérieur agitait une petite culotte fabriquée en Corée pour fustiger la concurrence déloyale exercée par les bas salaires coréens sur l’industrie textile française. La production manufacturière coréenne – mesurée par la valeur ajoutée – était alors le dixième de la production française. Aujourd’hui, elle est au 5ème rang mondial derrière l’Allemagne et devant la France, et la Corée est l’un des pays où la densité de robots est la plus importante. La Corée et la France investissent autant d’Euros dans la R&D, un effort qui mobilise 2 % du PIB français et 4 % du PIB coréen. Alors qu’en 1995 les Coréens déposaient moins de brevets que les Français auprès de l’office américain des brevets, vingt ans plus tard ils en déposent deux fois plus. Enfin, évalué en termes de parité de pouvoir d’achat, le revenu coréen est proche du revenu français.

 Consacrant trois fois moins de sa richesse que la France aux dépenses sociales, la Corée affiche les plus mauvais indicateurs sociaux parmi les pays de l’OCDE. Une situation d’autant plus préoccupante que les inégalités se sont creusées : la part du top 1 % dans la richesse nationale est plus élevée qu’en France. Parmi les ménages coréens les plus fortunés figurent les familles des fondateurs des chaebols : l’actualité récente a mis en lumière le despotisme d’une jeune héritière qui a contraint un avion de ligne à revenir au terminal au prétexte qu’un steward lui aurait manqué de respect en lui servant des noix d’apéritif !

 

 

DOSSIER : ASPECTS DE LA SOCIÉTÉ SUD-CORÉENNE

  1. Interview du Professeur Kim Kyong-Dong : « La société coréenne ne s’est pas encore adaptée aux conséquences du développement économique »
  2. La fièvre de l’éducation (Jean-Raphaël Chaponnière)
  3. Le discours multiculturel en Corée du Sud (Lee Hye-Kyung)
  4. La mutation des ONG en Corée du Sud (Jeong Hyoung-Wook)
  5. Une crise des médias sud-coréens ? (Pierre Joo)

 

DÉCALAGE

  1. L’intérêt de la Corée du Sud pour le rapprochement Russie-Corée du Nord (Antoine Bondaz)
  2. Le secteur privé et l’aubaine de la réunification (Léonie Allard)
  3. L’avenir du nucléaire civil sud-coréen : entre indépendance énergétique et crainte d’un incident (Steven Eisen et Antoine Bondaz)
  4. La Corée du Sud entre en guerre contre le tabagisme (Antoine Bondaz)
  5. Le cinéma historique sud-coréen entre nationalisme et démocratie (Pascal Dayez-Burgeon)

 

Vous pouvez télécharger le numéro en PDF ici.

 

Source : Asia Centre

Séminaire pluridisciplinaire d’études coréennes

Centre Corée de l’EHESS et UMR 8173 Chine, Corée, Japon

 

Sauf précision, les séances se tiennent habituellement de 14h à 16h dans les salons du 1er étage de la Maison de l’Asie, 22 avenue du Président Wilson, 75116 Paris (M° Iéna ou Trocadéro).

 

20 mars 2015

Présentation de la thèse de Stéphane Thévenet (Université de Paris 3)

Histoire et analyse du TV drama sud-coréen

 

Source : Centre de recherches sur la Corée

Bonjour,

 

J’ai le plaisir de vous inviter à la soutenance de ma thèse de doctorat en Histoire et Civilisations à l’EHESS :

 

Ko Un, la poésie et l’histoire en Corée du Sud : Le monde de Maninbo (Dix mille vies)

 

La soutenance aura lieu le samedi 7 mars à 14h à l’Université Paris Diderot-Paris 7, salle 479, bâtiment des grands Moulins, aile C, 4ème étage, (16 rue Marguerite Duras 75013 Paris ->) 5 rue Thomas Mann 75013 Paris.

*Attention : rappel

le samedi, il faut entrer dans les Grands Moulins par le 5 rue Thomas Mann, traverser la cour et monter au 4ème étage à l’UFR LCAO par le hall C.

 

Résumé :

Maninbo (Dix mille vies), œuvre publiée en 30 volumes entre 1986 et 2010, se présente comme une série de poèmes qui raconte les “histoires” (stories) d’environ 5.600 personnes en 4.001 poèmes. Son auteur Ko Un (1933~), un des poètes les plus influents de la littérature coréenne, restitue l’histoire coréenne à travers la représentation de la vie des gens qu’il a rencontrés directement ou indirectement au cours de sa vie. Cette thèse vise à analyser cet ensemble de poèmes “historiques” ou ce que nous dénommons une historiographie poétique, comme interpénétration ou fusion entre histoire et fiction. Le problème du récit historique et du récit littéraire constitue un axe de notre analyse de Maninbo dans le cadre duquel notre attention portera sur l’aspect multidimensionnel de la temporalité de Maninbo dans sa forme et son contenu en rapport avec l’historicité, plus particulièrement les utilisations multiples des temps passé, présent et futur dans la narration. Un autre axe de notre analyse est la pensée philosophique de Ko Un, fondement de sa création littéraire et de sa vie. La pensée de Ko Un, basée sur la philosophie bouddhique, atteint le questionnement sur le soi et autrui, qui se manifeste, d’une part, comme le problème de la première personne narrative dans sa poésie et, d’autre part, comme celui de l’interrelation entre moi/soi et autrui au niveau éthique. Ce dernier est aussi lié à l’interaction entre le lecteur et le texte (l’auteur, le narrateur, les personnages). En adoptant une approche synthétique de Maninbo, nous étudions les aspects littéraires, historiques et philosophiques de l’œuvre monumentale de Ko Un et montrons comment il construit un temps historique à travers ses histoires de “dix mille vies”.

 

Le jury sera composé de :

Alain DELISSEN, Directeur d’études, EHESS (directeur de thèse)

Alain GÉNETIOT, Professeur, Université de Lorraine (rapporteur)

Eun-Jin JEONG, Maîtresse de conférences, INALCO

Sabina LORIGA, Directrice d’études, EHESS

Claude MILLET, Professeure, Université Paris Diderot-Paris 7 (rapporteur)

 

À l’issue de la soutenance, un pot sera offert. Vous y êtes cordialement invités. Pour faciliter son organisation, veuillez s’il vous plaît m’informer de votre présence. (pshjisu@yahoo.com)

 

Amicalement,

 

Sunghyun Park

 

Etre jeune chercheur ou chercheure aujourd’hui : quelles réalités ?

Mardi 10 mars
8h30-9h : Accueil des participants
9h-9h30 : Ouverture – Pascale Haag (EHESS).Engagement et distanciation : à propos de l’expérience des chercheur(e)s – Bernard Fusulier (FNRS-U. de Louvain).

9h30-11h15 : Symposium 1 – Régulation et recherche

Qualité de l’emploi et perception d’écart entre les besoins individuels et les caractéristiques de l’emploi chez les doctorants : impact sur l’intention de quitter – Fabrice Travaglianti, Audrey Babic et Isabelle Hansez (U. de Liège).

Les jeunes chercheur(e)s aux prises des mutations de nos sociétés – Thomas Pierre (U. de Lorraine).

Atelier réflexif collaboratif 1

Être jeune chercheur en SHS et boursier CIFRE : quelles motivations, quelle satisfaction, quelle insertion ? – Dagmara Gut (U. de Lille-3).

Précarité à l’université en Allemagne aujourd’hui – Clara Pacquet (U. de Paris-1).

11h15-11h40 : Pause

11h40-12h40 : Symposium 2 – Interférences entre vie privée et vie professionnelle

Parentalité et recherche : quelques éléments à partir d’une enquête auprès de jeunes chercheurs en Belgique – Pascal Barbier (U. de Paris-1).

Espace privé, espace caché. Constituer l’environnement privé des chercheur-es en questionnement épistemologique – Paul Cormier (U. de Lausanne/IEP Bordeaux).

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les impacts du doctorat et de l’après-doctorat sur la vie privée (sans jamais oser le demander) – Guillaume Gernez (U. de Paris-1).

12h40-14h : Pause déjeuner

14h-14h30 : L’université et le doctorat : nouveau parcours? – Frederico Matos (King’s College London).

14h30-16h00 : Symposium 3 – L’expérience doctorale

L’initiation à la recherche – Annick Louis (U. de Reims).

Networking in the digital age?! Le parcours doctoral vu par deux jeunes chercheurs en histoire du droit et des institutions – Nicolas Simon et Quentin Verreycken (U. Saint-Louis, Bruxelles).

Atelier réflexif collaboratif 2

Le discours universitaire-scientifique et le malaise subjectif : ce qui ne va pas de soi – Marluza Da Rosa (U. de Campinas, Brésil).
Déconstruction de l’activité scientifique du doctorant : la construction d’un éthos d’enseignant-chercheur en devenir – Marion Rollandin (U. de
Paris 4).

16h-16h30 : Pause

16h30-17h50 : Symposium 4 – Savoirs et compétences
Enseignants-chercheurs et chercheurs enseignant, la pratique enseignante au service de l’écriture de l’histoire – Annabelle Marin (U. de Paris 4).

Parcours de recherche universitaire et pratique professionnelle : l’articulation entre savoirs pratiques et savoirs théoriques – Céline Ferjoux (U. de Paris 2).

Un collectif en construction : le cas du CRISdoc – Bastard et coll. (U. de Liège).

Injonctions contradictoires des institutions et trajectoires sociales des doctorant(e)s – Mona Claro (EHESS/Iris), Audrey Marcillat (EHESS/Iris) et Simeng Wang (U. de Nantes).

Mercredi 11 mars

9h-9h30 : Bien-être, santé et travail pendant le doctorat – Pascale HAAG (EHESS).

9h30-11h00 : Symposium 5 – Trajectoires et carrières

Le métier de chercheur : des parcours singuliers à la carrière traditionnelle profilée – Céline Rémy et Floriance Balon (U. de Liège).

Atelier réflexif collaboratif 3 (restitution des ateliers 1 et 2)

La construction des trajectoires des jeunes docteurs : entre déterminants professionnels, personnels et géographiques – Bastien Barnela et Isabelle Bertrand (U. de Poitiers).
Atelier réflexif collaboratif 3 (restitution des ateliers 1 et 2)
Faire de la recherche aujourd’hui : un état des lieux et des enjeux – Emilie Saunier (U. de Poitiers/ENS Lyon).

La perception des doctorants des insatisfactions liées à leur direction doctorale – Laetitia Gerard (U. de Lorraine).

11h-11h30 : Pause

11h30-12h30 : Symposium 6 – Genre et rechercheLa jeune recherche sur le genre en Bretagne ou l’influence du thème de recherche sur les parcours doctoraux – Hélène Nicholas (U. de Rennes 2).Reproduction sociale, genre et cycle de recherche académique : Université comme champ de discrimination des filles dans la partie septentrionale au Cameroun – Tchanga Damase Roméo Joël Ndoube (U. de Douala).Différenciation genrée des carrières en science à partir d’une enquête par questionnaires auprès d’écologues français et norvégiens réalisée en 2013 dans le cadre du projet Défi Genre – Simon Paye (Collège de France).12h30-13h : Discussion générale et perspectives

gateway

 

La revue semestrielle Jentayu est dédiée à la traduction de textes courts ou d’extraits de roman. À chaque numéro, entre douze et quinze textes provenant d’une variété de pays et de régions d’Asie sont sélectionnés sur un thème donné et traduits par des traducteurs chevronnés. Pour certains de ces textes, ils sont aussi mis en contexte sur le site internet par le biais d’un entretien avec l’auteur, le traducteur, ou d’une présentation de son traducteur. Pour le plaisir des yeux, un illustrateur asiatique est invité à imaginer des créations visuelles en lien avec chacune des nouvelles. Enfin, à chaque nouveau numéro, la revue met aussi en avant les travaux d’un photographe asiatique au travers d’un carnet dédié.

Le numéro 2 traitera du thème “Villes et Violence” : Représentations diverses de la violence dans la littérature urbaine d’Asie. Cet appel concerne les propositions de traduction et de textes complémentaires (notes de lectures, entretiens, etc).

 

Projection d’un film documentaire sud-coréen

Mercredi 4 mars 2015, 18h-20h30

Amphi 4C (Halle aux Farines)

 

 « Uri hakkyo (우리 학교) »

 

Réalisé par Kim Myǒng-jin en 2007 (Corée du Sud)

Durée du film : 131 mn

Version originale avec sous-titrage en français

 

Le film raconte le quotidien des élèves et des enseignants – du primaire au secondaire – d’une école coréenne à Hokkaido au Japon. Fruit de trois années de travail d’observations prolongées mené par le réalisateur au sein de cette école, le film permet de comprendre l’histoire singulière de la diaspora coréenne du Japon, le regard que la société japonaise porte sur elle ou encore, les relations complexes qu’elle entretient avec la Corée du Nord et la Corée du Sud.

 

Avec la présence de Mme Ae-Ran JEONG :

Doctorante à Université Paris 8, Département Théâtre

Thèse en cours sur les enjeux esthétiques et idéologiques du spectacle vivant 

à travers l’étude de la troupe Kŭmgangsan Kagŭktan  금강산 가극

compagnie fondée en 1955 à Tokyo travaillant sur la musique instrumentale, vocale et la danse, et dont les membres sont tous nés au Japon et descendants des Coréens de 3ème et 4ème génération, appartenant à la « communauté nord-coréenne » au Japon. 

 

 

 

 

Koryǒ saram* à Ttaekol maǔl : retour douloureux au lointain « pays d’origine »

* Koryǒ saram : termes qui désignent la diaspora coréenne d’ex-Union soviétique.

 

 

Travail de terrain de Eunsil Yim

 

 

Ttaekol maǔl, situé dans la ville d’Ansan – de la région de Kyǒngki –, est considéré aujourd’hui comme le quartier des Koryǒ saram avec ses 2 000 habitants venus d’anciennes républiques soviétiques. Bien qu’ils appartiennent à la catégorie de « diaspora » coréenne, ces Koryǒ saram ne possèdent pas le statut juridique de « compatriotes d’outre-mer » (chaeoe tongp’o) et subissent la même discrimination que les autres travailleurs étrangers venant des pays économiquement moins développés que la Corée du Sud. Ils travaillent 10 à 12 heures par jour pour un salaire moyen atteignant à peine les 1 000 000 won (env. 900 euros) et sont victimes, le plus souvent, de salaires impayés et de mauvais traitements. Le cadre juridique contraignant n’autorisant qu’un séjour temporaire (allant de 2 à 5 ans au maximum) oblige nombre d’entre eux à passer dans la clandestinité à l’expiration de leur visa. Aussi, le fait de ne pas savoir parler la langue coréenne rend encore plus difficile l’insertion dans la vie quotidienne et accentue le traitement discriminatoire à leur égard.

 

S’ajustant au rythme de vie de ses habitants, Ttaekol maǔl s’est peu à peu transformé. Lorsque l’on se promène dans les rues centrales, on aperçoit des cafés et restaurants tenus par des Koryǒ saram et des enseignes de commerçants en langues russe ou encore des magasins d’alimentation étalant des produits d’importation russe (vodka, saucisses, cornichons, etc.). L’effet de dépaysement est tel que l’on croirait être transporté dans un des pays dont la plupart des habitants du quartier sont originaires, l’Ouzbékistan, la Russie ou le Kazakhstan.

 

Durant l’enquête de terrain menée en juillet 2014 à Ttaekol maǔl, l’attention particulière a été accordée à une association, appelée Nŏmŏ – mot coréen signifiant littéralement « au-delà » – qui, depuis sa création en 2007, mène plusieurs activités, principalement orientées vers l’organisation de cours du soir de coréen et l’aide en interprétariat russo-coréen. Cette enquête a permis de comprendre le rôle d’une association dans le maintien d’une solidarité communautaire des Koryǒ saram – puisqu’elle offre des occasions de rassemblement en organisant des événements, comme le « festival de Koryǒ saram ». Elle a aussi permis de s’interroger plus généralement sur les conditions pratiques dans lesquelles ces Koryǒ saram appréhendent et vivent le retour douloureux en tant que travailleurs étrangers au lointain « pays d’origine ».

 

Photo 1) Chez Igor et Nelli : Igor ouvrant une bouteille de vin importée de Moldavie et Nelli servant les « pelmeni » (raviolis russes), Ttaekol maǔl, Ansan, Corée du Sud, juillet 2014.

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Chez Igor et Nelli : Igor ouvrant une bouteille de vin importée de Moldavie et Nelli servant les « pelmeni » (raviolis russes), Ttaekol maǔl, Ansan, Corée du Sud, juillet 2014.

 

Photo 2)  L’association Nǒmǒ, cours du soir, Ttaekol maǔl, Ansan, Corée du Sud, juillet 2014.

Photo 2)
L’association Nǒmǒ, cours du soir, Ttaekol maǔl, Ansan, Corée du Sud, juillet 2014.

 

Photo 3)  Un couple de Koryǒ saram venu de Tachkent vendant des plats ouzbeks devant l’entrée de l’association Nǒmǒ, Ttaekol maǔl, Ansan, Corée du Sud, juillet 2014.

Photo 3)
Un couple de Koryǒ saram venu de Tachkent vendant des plats ouzbeks devant l’entrée de l’association Nǒmǒ, Ttaekol maǔl, Ansan, Corée du Sud, juillet 2014.

 

Source : Carnets du Centre Corée

 

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Academy of Korean studies Inalco Université Paris Diderot-Paris 7 EHESS