Compte rendu

Compte-rendu du Paris Berlin Bochum Prague (PBBP) Workshop, 15 – 16 mars 2019

Les 15 et 16 mars 2019 avait lieu le colloque international « PBBP Workshop » présidé par Madame Marion Eggert et Madame Eun-Jeung Lee à l’université libre de Berlin. Ce colloque avait pour but de réunir des étudiants de master et doctorat inscrits en études coréennes, afin de leur donner l’opportunité d’échanger et de présenter l’état de leur recherche actuelle. Dix étudiants de l’université Charles de Prague, de l’université libre de Berlin, de l’université de la Ruhr à Bochum et de l’université de Yonsei à Séoul, ont participé à ce colloque, accompagnés de leur professeur respectif. Le département des études coréennes de l’Inalco était représenté par le professeur Kim Daeyeol, l’étudiante Claire Tratz et moi-même.

Les profils et les sujets des étudiants étaient très divers, ce qui a créé une atmosphère dynamique et propice aux échanges. La journée du 15 mars était divisée en 3 sessions. Une première présentation a été faite par Ivana Gubic au sujet des récits de voyage du lettré Hong Taeyong 洪大容 (1731-1783) de la dynastie Chosŏn (1392-1910) et plus précisément de la question des groupes et des identités au sein de ces récits. Jürgen Mühl a ensuite présenté sa recherche sur le développement de la propriété intellectuelle en Corée du Nord, fondée sur une approche institutionnelle et historique. La seconde session a débuté par la présentation de Karolina Šamánková concernant le système de publication des manuels historiques coréens, puis par celle de Lukáš Kubik au sujet de la piraterie japonaise (waegu 倭寇) entre le XIVème et XVIIème siècle. Lors de la troisième session, j’ai introduit mon sujet de recherche sur la notion de cœur-esprit (sim 心) dans les écrits du lettré Tasan 茶山 (1762-1836) et son implication politique. L’étudiante Claire Tratz a ensuite présenté sa recherche sur l’univers carcéral dans la littérature coréenne. Chaque présentation a donné suite à une série de questions-réponses, mais aussi à des remarques et des conseils de la part des enseignants afin que les étudiants puissent améliorer leur travail méthodologique et réflexif de recherche. 

La journée du 16 mars était consacrée à la présentation de Kwang-Hyung Park sur la question du féminisme en Corée mais aussi à celle de Wontae Koh sur l’inégalité des genres. Enfin, ce colloque s’est clôturé par une analyse de Benedikt Staar sur le traitement de la Corée du Nord dans la presse sud-coréenne et par l’intervention de Katja Ziegler au sujet de l’anticommunisme entre 1945-1948 en Corée du Sud. Pour conclure, les professeurs Marion Eggert de l’université de la Ruhr à Bochum et Eun-Jeung Lee de l’université libre de Berlin ont exprimé leur gratitude envers les participants et avancé l’idée de poursuivre ces colloques inter-universitaires afin de promouvoir les études coréennes.

De manière globale, j’ai trouvé cet exercice très enrichissant. J’ai pu acquérir des nouvelles connaissances grâce à la diversité des sujets présentés et j’ai également pu découvrir les méthodes de travail de chaque étudiant. L’autre point positif de ce colloque a certainement été d’obtenir des conseils de la part des enseignants qui ont enrichi ma réflexion et me permettront d’approfondir mon terrain de recherche grâce à l’utilisation de nouveaux outils. Je pense qu’une initiative similaire à l’Inalco pourrait contribuer à améliorer le travail des étudiants et favoriser la recherche dans les études coréennes. C’est notamment ce que Monsieur Kim Daeyeol a proposé à la fin de cette journée d’étude, en évoquant l’idée d’organiser ce colloque à Paris l’année prochaine.

KARAAGAC Leyla
Etudiante en Master 2 d’études coréennes à l’INALCO

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Academy of Korean studies Inalco Université Paris Diderot-Paris 7 EHESS