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2019년 한국학중앙연구원 한문 연수 펠로십 모집

한국학중앙연구원에서는 해외 차세대 한국학자들의 한문역량 제고를 통한 한국학 연구의 균형적 발전을 도모하고자 한문 연수 펠로십을 운영하고 있습니다. 2019년 한국학의 본산인 한국학중앙연구원에서 한문 프로그램을 수강할 참가자를 모집하오니 관심 있는 분들의 많은 지원 바랍니다.

AKS 한문 연수 펠로십(AKS Hanmun Fellowship)

  1. 내 용: 한문 강좌, 암송, 자유 연구, 답사 등(한국어로 진행)
  2. 기 간: 2019. 9. 2. ~ 2019. 12. 20.
  3. 장 소: 한국학중앙연구원
  4. 지원자격: 해외 대학(원)에서 한국학을 전공하는 학부3~4학년 및 석·박사 과정생(한국 국적자 제외)
  5. 제출서류

– 소정양식 지원서 1부

– 재학(또는 수료)증명서 1부

– 추천서 1부(한문이 학업에 필요한 이유를 기재한 지도교수 추천서)

– 한국어능력시험(TOPIK)에 응시한 적이 있는 경우 해당 성적표 사본 1부

※ 모든 서류는 한국어 또는 영어로 제출해야 하며, 그렇지 않을 경우 한국어 또는 영어로 공증 받은 번역본을 반드시 첨부하여야 함.

  1. 접수기간: 2019. 3. 1. ~ 2019. 3. 31.
  2. 접수방법: 제출서류들을 하나의pdf파일로 이메일 접수(fellowship@aks.ac.kr)
  3. 결과통보: 2019. 5. 1.(개별 이메일 통보)
  4. 지원사항

– 왕복항공료(이코노미 기준) 및 월 체제비(100만원) 지급

– 원내 게스트하우스 제공

  1. 기타사항

– 연수 기간 종료 15일 전까지 결과보고서 제출

– 타 기관에서 지원금을 받는 경우 지원비 중복 수령 불가

  1. 문의: 한국학중앙연구원 국제교류처 해외한국학지원실(jukpung@aks.ac.kr)

Dans le but de promouvoir la qualité de son enseignement supérieur et les échanges internationaux des étudiants, le gouvernement coréen lance chaque année un appel à candidature de la bourse d’Etudes en Master et Doctorat.

  1. Information de la Bourse

Pour obtenir une bourse, vous devez déposer votre candidature, soit à l’Ambassade de Corée en France, soit dans une des universités designées par le gouvernement coréen.

◦ Nombre de bourses gérées par l’Ambassade de Corée : 3 pour les étudiants français et 1 pour les étudiants français adoptés d’origine coréenne

◦ Nombre de bourses gérées par les universités : 2 places pour les étudiants français

  1. Information de l’université et de la specialité d’études

Voir le fichier de l’annonce « 2019 KGS for Graduate Degrees Application Guidelines »-University Information[English] dans la rubrique Notice sur le site www.studyinkorea.go.kr

  1. Retrait du dossier de candidature

◦ Veuillez télécharger le fichier joint « 2019 KGS-G Application Forms.docx » à l’aidedevotreordinateur.

◦ Vous pouvez télécharger les fichiers également à travers « 2019 KGS for Graduate Degrees Application Guidelines » dans la rubrique Notice sur le site www.studyinkorea.go.kr

◦ Veuillez lire attentivement le fichier joint « 2019 KGS-G Application Guidelines (English).pdf» avant de remplir le formulaire.

  1. Dépôt des dossiers de candidature sur place ou par courrier

o Date limite : le vendredi 8 mars 2019 jusqu’à 16h30 (dernièr délai pour le courrier également)

o Adresse :

Section Education Bourse KGS

Ambassade de Corée

9G BOULEVARD JOURDAN 75014 Paris

Tel: 0140196303

Du lundi au vendredi 9h30-12h30, 14h-17h00

※ Les dossiers incomplets ne seront pas examiné et aucun dossier de candidature ne sera restitué.

※ Le dossier doit être en anglais ou en coréen.

– Pour la traduction en coréen, contactez les traducteurs assermentés ou le consulat (01 47 53 69 88)

– Pour vos diplômes en anglais, renseignez-vous aupres de votre université.

※ Pour convertir vos notes en notation GPA, vous pouvez utiliser les sites web :http://www.wes.org ou http://www.foreigncredits.com.

※ Pour prouver votre nationalité, vous pouvez fournir un de ces documents :

– Copie de votre passeport et celles de vos parents

– Acte de naissance(original-traduction ou version en anglais)

– Livret de famille(original-traduction)

※ Vous devez fournir les documents originaux. Les photocopies doivent être certifiées conforme à l’original par la mairie.

※ Veuillez ranger vos documents selon l’ordre de la « Check List » et marquer le n° de document et son titre à chaque page en haut à droite. (Exemple: 7. Diploma of the Bachelor’s Degree) N’oubliez pas de nous fournir la « Check List » signé.

5. Date de publication des résultats

 Les résultats de la deuxième sélection (Ambassade et Niied) seront publié : 16 mai 201sur le site internet studyinkorea.go.kr, Notice

 Les résultats finaux : le 27 juin 2019 sur le site internet studyinkorea.go.kr, Notice

6. FAQ

 Pour vos questions, merci de consulter préalablement le fichier ci-joint «2019 KGSP-G Application FAQs (ENGLISH-KOREAN).pdf » avant de nous contacter.

 Pour toutes questions supplémentaires, contactez

Section Education

Ambassade de Corée

Tel: 01 40 19 63 03

Documents à télécharger

2019 GKS-G Application FAQs(English-Korean).pdf

2019 GKS-G Application Form.docx 

2019 GKS-G Application Guidelines(English).pdf

2019 GKS-G Application Guidelines(Korean).pdf

2019 정부초청외국인 대학원 장학생 선발 홍보 포스터(안).pdf 

Plus d’informations 

De tous les artistes coréens qui vivent et travaillent en France, Bang Hai Ja est certainement parmi les plus renommés. Elle fait partie de la première génération d’artistes formée dans les universités coréennes. Elle est arrivée en France en 1961 et elle a déjà derrière elle une très longue et belle carrière. Avec de multiples expositions dans l’Hexagone, aussi bien à Paris qu’en province, mais également en Corée et dans nombre d’autres pays : Etats-Unis, Canada, Belgique, Suisse, Inde, etc.

A l’occasion de la conception par Bang Hai Ja de quatre vitraux pour la salle capitulaire de la magnifique cathédrale de Chartres, le musée Cernuschi convie cette artiste, figure des échanges culturels entre la France et la Corée, à exposer un ensemble représentatif de ses créations de 1961 à aujourd’hui.

Peintures, sculptures et maquettes de vitraux permettront au public parisien de découvrir un travail mené avec constance pendant plus d’un demi-siècle et consacré de manière presque exclusive à l’embellissement du monde par la lumière issue des œuvres d’art.


MUSÉE CERNUSCHI
7 avenue Vélasquez 75008 Paris
01 53 96 21 50

Page web de référence

Le musée du quai Branly – Jacques Chirac propose chaque année des bourses doctorales et postdoctorales destinées à aider des doctorants et de jeunes docteurs à mener à bien des projets de recherche originaux et innovants. Les disciplines concernées sont : l’anthropologie, l’ethnomusicologie, l’histoire de l’art, l’histoire, l’archéologie (à partir du néolithique), la sociologie, les arts du spectacle.

Les domaines de recherche privilégiés sont : les arts occidentaux et extra-occidentaux, les patrimoines matériels et immatériels, les institutions muséales et leurs collections, la performance rituelle, la technologie et la culture matérielle.

Les projets particulièrement susceptibles de tirer parti de l’environnement du musée du quai Branly – Jacques Chirac (collections, archives, médiathèque, communauté scientifique) seront examinés avec la plus grande attention.

Au cours de l’année, les candidat(e)s sélectionné(e)s présenteront un article destiné à être soumis à publication scientifique dans le cadre du séminaire interne du département de la Recherche et de l’Enseignement du musée du quai Branly – Jacques Chirac. Les post-doctorant(e)s bénéficieront d’un soutien financier pour une mission de terrain d’un mois et participeront à l’organisation d’une journée d’études sur la thématique annuelle de recherche.  Les lauréat(e)s devront fournir au département de la Recherche et de l’Enseignement un rapport d’activité détaillé de leurs recherches au terme de la bourse.

LES BOURSES DOCTORALES

Quatre bourses doctorales sont destinées à soutenir des doctorant(e)s en fin de thèse inscrit(e)s au moins en troisième année pour l’année universitaire 2019-2020 (dans une université française ou étrangère). Ces bourses sont une aide à la rédaction et excluent les recherches de terrain et d’archive. Elles concernent uniquement des thèses portant sur des sociétés extra-européennes.

Ces bourses doctorales sont attribuées pour une durée de 12 mois non reconductible, du 1er octobre au 30 septembre. Elles seront en 2019 d’un montant mensuel de 1300 euros net.

Elles sont allouées après évaluation des dossiers et audition des candidats sélectionnés par le Comité d’évaluation scientifique du musée du quai Branly – Jacques Chirac. Ces auditions auront lieu à la fin du mois de juin (date précisée ultérieurement) au musée du quai Branly ou par visioconférence. Aucune condition de nationalité n’est exigée.

LES BOURSES POSTDOCTORALES

Le musée du quai Branly – Jacques Chirac propose cinq bourses postdoctorales à de jeunes docteurs pour élaborer collectivement un programme de recherche d’un an sur la thématique « Circulation des objets et des images ».
Chacun de ces termes doit être entendu dans son sens le plus large pour examiner toutes leurs relations possibles : on entend ainsi par « objets » l’ensemble des artefacts présents dans les collections muséales, en France et à l’étranger, et par « images »toutes formes de présence visuelle ou sonore : peintures, arts graphiques, photographies, cinéma, enregistrements…
L’étude de leur circulation s’attachera à décrire des trajectoires – contextes de production et d’acquisition, points de départ, moyens de transport, vitesse, seuils de transformation, blocages, points de tension et éventuels retours –  qui dévoilent des formes passées ou présentes de la globalisation des cultures et de l’universalité des musées.

Une attention particulière sera accordée aux dossiers dont le sujet d’étude porte sur :

  • Les collections extra-européennes, en particulier celles du musée du quai Branly – Jacques Chirac (notamment les tessons, armes, poteaux, bateaux, instruments de musique), et leur parcours
  • La sauvegarde du patrimoine culturel brésilien suite à la destruction du musée national de Rio de Janeiro
  • L’iconographie coloniale et des migrations

Ces bourses postdoctorales sont attribuées pour une durée de 12 mois reconductible une fois, du 1er octobre au 30 septembre, et seront en 2019 d’un montant mensuel de 2 111,09 € brut (sous forme d’un CDD).

Elles sont allouées après évaluation des dossiers et audition de 10 candidats sélectionnés par le Comité d’évaluation scientifique du musée du quai Branly – Jacques Chirac. Ces auditions auront lieu à la fin du mois de juin (date précisée ultérieurement) au musée du quai Branly ou par visioconférence.

Aucune condition de nationalité n’est exigée. En revanche, les candidat(e)s devront avoir un niveau académique, écrit et oral, en français et en anglais. Les candidat(e)s peuvent solliciter cette bourse jusqu’à cinq ans après la soutenance de leur thèse, c’est-à-dire pour des thèses soutenues depuis le 1er janvier 2014. Ils/elles ne pourront prendre leurs fonctions au musée que sur présentation de leur attestation de doctorat, ou le cas échéant, de leur pré-rapport de soutenance.

MODALITÉS D’ENREGISTREMENT DES CANDIDATURES

Les demandes de bourses doctorales ou postdoctorales doivent être établies suivant un formulaire à télécharger , durant la période de l’appel à candidatures

Pour être enregistré, le dossier de candidature complet doit obligatoirement faire l’objet d’un double envoi avant le mardi 2 avril 2019 à minuit :

  • – par voie électronique, à l’adresse suivante bourses@quaibranly.fr: il est demandé aux candidat(e)s de procéder au regroupement des différents documents du dossier de candidature en un seul fichier au format pdf, ne dépassant pas 5Mo.

Le fichier devra être nommé sur le modèle suivant : NOM_candidatureDOC_2019.pdf ou NOM_candidaturePOST-DOC_2019.pdf

  • par courrier postal (avec mention ‘Candidature Bourse doctorale/postdoctorale’ portée sur l’enveloppe), avec le formulaire de candidature daté et signé, à l’adresse suivante :

Département de la recherche et de l’enseignement
musée du quai Branly – Jacques Chirac
222, rue de l’Université
75343 Paris Cedex 07

La liste de l’ensemble des candidat(e)s admis(es) à concourir sera affichée sur le site web du musée le 8 avril 2019. 
Les candidat(e)s aux bourses doctorales et post-doctorales sélectionné(e)s pour l’audition seront contacté(e)s à la mi-juin pour une audition fin juin.

La liste des lauréats sera affichée sur le site web du musée du quai Branly – Jacques Chirac et diffusée durant la première semaine du mois de juillet 2019.

(1) L’envoi par courrier postal est exigé parallèlement à l’envoi électronique pour des raisons d’ordre juridique et archivistique.

Plus d’informations 

En 2017 a été mis en place un partenariat entre l’Université Paris Diderot et l’Université Félix Houphouët Boigny (UFHB) d’Abidjan, Côte d’Ivoire. Ce partenariat a commencé avec la création du nouveau Master Études coréennes au sein de l’UFR de Sciences Économiques et de Gestion (UFR SEG) de l’université ivoirienne. À l’origine de ce projet, commencé fin 2016, il y avait les professeurs Assi J.C. Kimou et Nestor T. Tito de l’UFR SEG, et M. Hwang Hee-Young, professeur sud-coréen de sciences économiques qui était sur place depuis 2015 envoyé par Korea Foundation. Ce premier Master Études coréennes en Afrique fonctionne depuis fin 2016 grâce à la subvention d’une durée de 31 mois du « Programme des jeunes pousses » en études coréennes (« Seed Program for Korean Studies ») du KSPS (Korean Studies Promotion Service) de l’Académie des Études Coréennes (Academy of Korean Studies) comme le professeur Yannick Bruneton l’a indiqué dans son compte-rendu précédent.

L’implication de l’Université Paris Diderot dans ce partenariat consiste en la participation de deux enseignants de la section d’études coréennes de l’UFR LCAO (Langues et Civilisations d’Asie Orientale) sur deux ans, pour compléter le programme d’enseignement du nouveau Master Études coréennes de l’université ivoirienne. Après le professeur Yannick Bruneton qui y a donné en 2017 des cours d’« Histoire ancienne et médiévale de la Corée » et d’« Arts et culture de la Corée », je suis partie en 2018 pour assurer trois cours : introduction à la linguistique coréenne (12h), didactique du coréen langue étrangère (12h) et initiation à la littérature coréenne (12h).

Située dans la commune de Cocody à Abidjan nord et fréquentée par environ 50 000 étudiants, l’Université Félix Houphouët Boigny avait un grand campus qui s’étendait sur 200 hectares vallonnés (source : Wikipédia).

Photo 1. Vue du côté de la sortie sud de l’Université Félix Houphouët Boigny.©Kim Jin-Ok

Ma mission s’est déroulée du 16 au 28 avril 2018. Avec 36 heures de cours et les épreuves sur deux semaines, le programme était intense. Avec M. Hwang Hee-Young, nous avons convenu d’un format de quatre jours par semaine avec 6 heures par jour et un jour de pause au milieu.

Les cours ont eu lieu dans des salles de deux bâtiments de l’UFR SEG (Sciences Économiques et de Gestion). La température montait souvent bien au-dessus de 30 degrés ; les salles climatisées étaient plus que bienvenues. Sur quinze étudiants inscrits, quatorze étaient présents et assidus aux cours. Malgré la courte durée d’apprentissage de coréen, certains avaient déjà un bon niveau, ayant bénéficié d’un séjour en Corée. J’ai été également agréablement surprise de leur bonne volonté et de leur spontanéité avec laquelle ils participaient au cours en répondant à mes questions et en en posant à leur tour sans timidité. Les cours se sont déroulés dans une bonne ambiance.

L’un des premiers jours, j’ai déjeuné avec le professeur Assi Kimou que j’avais déjà rencontré lors du premier Atelier du RESCOR à Paris qui avait lieu en septembre 2015. Nous avons échangé des nouvelles. M. Hwang m’a aussi présentée à quelques professeurs de l’UFR SEG et à des administratifs. J’ai fait aussi connaissance avec deux enseignantes de coréen, faisant partie de l’équipe pédagogique du Master Études coréennes, Mme CHO Young Ok et Mme WOO So Yeon. Elles étaient envoyées par KOICA (Korea International Cooperation Agency), organisation gouvernementale sud-coréenne mettant en œuvre des programmes d’aide socio-économique et d’échanges avec des pays en voie de développement.

Photo 2. Dans un des bâtiments de l’UFR SEG, dit « dacanat » (à l’arrière de celui de droite), se trouve, au 2e étage à droite, le bureau du prof. Hwang Hee-Young. Le cours se déroulait principalement dans le bâtiment du fond, en face.©Kim Jin-Ok

Photo 3. Vue du 2e étage du bâtiment où se déroulait le cours. ©Kim Jin-Ok

Photo 4. Espace de verdure dans le campus où les étudiants se reposent entre les cours.©Kim Jin-Ok

Les vingt-quatre heures de cours de linguistique et de didactique des langues étaient pour les étudiants l’occasion de découvrir et de s’initier à des nouvelles disciplines qu’ils ne connaissaient pas ou peu. Dans le cours de littérature, ils ont pu lire pour la première fois des poèmes, modernes et classiques, et de courts extraits de romans coréens en version originale. Ces longues séances de trois heures étaient ponctuées d’écoute de certains poèmes mis en musique et de visionnage de séquences de quelques séries télé historiques, de films adaptés ou illustrant l’époque. Non seulement tout le monde a bien fait le devoir de traduction que j’avais donné pour la séance suivante, mais aussi ils se sont bien débrouillés malgré le niveau relativement élevé du texte.

L’évaluation s’est déroulée sous différentes formes selon le cours : épreuve sur table pour la linguistique, fiche de lecture pour la littérature et simulation d’un cours de coréen d’une demi-heure qui devait être préparé en groupe et dont tous les membres devaient prendre la parole et jouer le rôle d’enseignant. Pour la fiche de lecture, ils devaient choisir un texte parmi une dizaine de romans ou de recueils de nouvelles coréennes traduits en français, que j’ai apportés de Paris avec quelques livres de linguistique, comme un don du RESCOR. Ils ont eu un peu de mal pour la rédaction de la fiche de lecture mais dans l’ensemble, ils se sont appliqués et ont eu des résultats satisfaisants.

Photo 5. À partir de la gauche, Atse, Tchétché, Ariel, moi, Bouaffo, Sede, Manzan, Yedagne, Mahan, Gnagno, Flore, Aloko, Sandra, Konan.©Prof. Hwang Hee-Young

Photo 6. Simulation de cours de coréen comme épreuve du cours de didactique du coréen : groupe de Konan. Les autres étudiants jouent le rôle d’élèves.©Kim Jin-Ok

Photo 7. Simulation de cours de coréen : groupe de Flore.©Kim Jin-Ok

Photo 8. Jour de la dernière épreuve avec tous les étudiants. Je porte un pagne offert par les étudiants. À partir de la gauche, Tchétché, Sede, Yedagne, Sandra, Gnagno, moi, Mahan, Manzan, Flore, Ariel, Atse, Konan.©Kim Jin-Ok

Le dernier jour, nous avons fêté la fin des cours intensifs en dînant ensemble dans le restaurant coréen « Coco Chicken » bien connu des étudiants. Il était fermé pour cession d’activité mais la patronne coréenne l’a rouvert exceptionnellement pour nous.

Le jour de mon départ, j’ai rencontré quelques étudiants qui sont venus à l’université malgré le fait que c’était un samedi. Avec M. Hwang, nous nous sommes entretenus sur leurs mémoires de Master à rédiger et sur leurs projets d’avenir.

Photo 9 : Discussion avec quelques étudiants qui sont venus me voir le jour de mon départ. À partir de la gauche : Konan, Sandra, Bouaffo (debout), Manzan (assis), Sede, Aloko.©Kim Jin-Ok

C’était mon premier voyage en Afrique noire et ce fut un séjour riche d’expériences. Plusieurs personnes m’ont aidée à connaître la ville, la société et la culture : bon connaisseur de la situation économique du pays, M. Hwang m’a expliqué non seulement la situation générale du pays et de l’université mais aussi divers aspects de la culture ivoirienne, de l’histoire du pagne à la cuisine ivoirienne, en passant par des expressions dont beaucoup utilisent le procédé de réduplication ex. « chap-chap » (vite), « yougou-yougou » (articles d’occasion), « ça fait deux jours ! » (ça fait un bail).

M. Hwang m’a fait découvrir des quartiers résidentiels et commerciaux fréquentés par la classe aisée. Beaucoup de commerces (distribution, restauration), m’a expliqué M. Hwang, étaient tenus par des Libanais. J’ai pu également voir des quartiers plus populaires quand j’ai eu quelques occasions de marcher le jour de pause ou en allant à l’université en voiture. J’ai remarqué les embouteillages ainsi que la pollution en ville, due notamment à l’importation de voitures d’occasion. J’ai pu entrevoir aussi la vie des expatriés coréens qui se fréquentent et s’entraident et leurs relations avec des Ivoiriens. La deuxième génération partant étudier ou travailler dans des pays anglophones et francophones, la communauté était très cosmopolite.

Les étudiants, eux, m’ont parlé du système d’entrée à l’université, de la liberté relative de choix de filière qui dépend des notes des élèves, ainsi que de la vie d’étudiant avec ses difficultés, notamment la difficulté d’accès à la documentation. En effet, la bibliothèque de l’UFR SEG était fermée, selon M. Hwang, suite au pillage lors de la guerre civile, ce qui m’a fait beaucoup de peine. Après les études, ils avaient aussi des problèmes de débouchés comme les jeunes en Corée. De plus, lors d’une journée libre, grâce à Konan et à Sede souhaitant se spécialiser en didactique du coréen et en linguistique, qui ont bien voulu être mes guides, j’ai pu voir comment prendre un taxi en pratique : des taxis collectifs qui circulent à l’intérieur d’un secteur, des « wôrô-wôrô » qui sont moins chers que d’autres qui eux sont trans-secteurs. Le tarif se négocie avant de monter, même s’il existe des tarifs communément pratiqués pour les « wôrô-wôrô » selon les distances approximatives.

Photo 10. Sede et Konan qui arrêtent une « wôrô-wôrô ».©Kim Jin-Ok

Lors du déjeuner, ils m’ont expliqué différents types de masques : il existe ceux portés par des chamanes, d’autres portés par des danseurs. Il existe aussi des masques adorés par des tribus qui, eux, sont soigneusement cachés et ne sont jamais vus par le public.

Madame Cho Young Ok, l’une des deux enseignantes de coréen, m’a fait visiter à son tour un marché couvert d’un quartier populaire, Anono, où j’ai vu au bord de la rue non goudronnée d’énormes escargots comestibles vivants chacun de la taille d’une grosse mangue vendus par des enfants.

Photo 11. Escargots géants et mangues à la sortie du marché couvert du quartier Anono à Abidjan.©Kim Jin-Ok

Photo 12. Marché couvert du quartier populaire Anono à Abidjan, Mme Cho de dos.©Kim Jin-Ok

En ce début de l’année 2019 où je rédige ce billet, les étudiants terminent leurs mémoires de Master 2. Je continue à collaborer informellement avec M. Hwang, en étant rapporteur de deux mémoires portant sur la phonologie du coréen et l’analyse contrastive de la phonologie du français et du coréen. J’ai appris à cette occasion qu’en matière de bibliothèque, ils ont, depuis fin 2018, un espace Corée (Korea Corner) offert par la Corée du Sud, qui est maintenant en cours d’installation et de catalogage.

Je me souviendrai des gens qui marchaient sous un soleil de plomb sans chapeau ni ombrelle, des mangues succulentes que m’ont fait goûter pratiquement tous les jours M. Hwang et son épouse que je remercie ici, ainsi que de la simplicité et de la sympathie des étudiants. J’espère voir les premiers diplômés en Master Études coréennes travailler dans un domaine où ils peuvent mettre en pratique ce qu’ils ont appris. J’espère également que la formation en études coréennes continue en Côte d’Ivoire et que la filière s’ouvre aussi dans d’autres pays africains.

Photo 13. Marche sous le soleil.©Kim Jin-Ok

Kim Jin-Ok
Membre du Réseau des Études sur la Corée
Maître de conférences à l’Université Paris Diderot

 

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Academy of Korean studies Inalco Université Paris Diderot-Paris 7 EHESS