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Article : Asie du Nord-Est : les grandes manœuvres, par Patrick MAURUS

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“Asie du Nord-Est : les grandes manœuvres”

par Patrick MAURUS, professeur de l’Inalco et à l’université Kim Il Sung de Pyongyang    

 

 

L’abus de superlatifs dans les médias empêche souvent de réfléchir, et, de façon plus dommageable encore, de hiérarchiser réellement des faits autrement difficiles à interpréter. La péninsule coréenne appelle pourtant ces superlatifs depuis plus de soixante-dix ans, d’où la nécessité de les éviter plus encore, d’autant que les effets d’annonce et les déceptions ont presque toujours été à la mesure les uns des autres. Quoi de plus démonétisé que l’adjectif « historique » dans un article de presse ? Et pourtant, comment parler de l’accord signé par la Russie et la République populaire démocratique de Corée (RPDC), tant il donne le sentiment d’être, enfin, de première importance ?

 

En mai 2014, la Douma russe a voté, après dix ans de négociations, l’annulation de 90% des quelques 10,94 milliards de dollars de dette de la RPDC, contractée essentiellement envers l’URSS. Somme coquette, surtout pour la région, à évaluer au regard de l’ensemble des échanges entre les deux pays : 110 millions en 2011. 40 fois moins qu’en 1988 ! La dette est donc proportionnellement colossale, aujourd’hui, mais pas insupportable pour une économie en état de fonctionnement.

 

Pour agréable que soit sans doute la nouvelle pour les finances nord-coréennes, c’est son sens politique qui importe. Les 10% qui restent à rembourser seront étalés sur 20 ans et serviront à financer divers projets bilatéraux : les deux qui émergent pourraient absolument tout changer à la situation géopolitique de cette région de l’Asie du Nord-est. Ici commencent les superlatifs.

 

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Academy of Korean studies Inalco Université Paris Diderot-Paris 7 EHESS