La mise en ligne d’articles de la « Revue de Corée »

La mise en ligne d’articles de la « Revue de Corée »

 

C’est en février 2012 qu’a émergé l’idée de mettre en ligne les numéros de la Revue de Corée sur le site Web du Réseau des études sur la Corée (RESCOR). En effet, à ce moment-là avait été évoquée la possibilité de diffuser par notre site le numéro spécial de la revue consacré à la ville de Séoul, 101e et dernier numéro d’une longue série commencée en 1969 (juin) et achevée en 1997 (décembre). Pendant plus de trente ans, cette revue trimestrielle (puis semestrielle à partir de 1991) publiée par les bons soins de la Commission Nationale Coréenne pour l’Unesco à Séoul, a été un espace d’expression régulier et unique en son genre pour les chercheurs francophones, le plus souvent Coréens et Français, travaillant sur la Corée.

 

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Chaque numéro était en principe thématique, avec un caractère parfois pluri ou transdisciplinaire, et offrait de précieux comptes rendus d’ouvrages. Pendant plus d’une génération, la Revue de Corée a été un facteur notable de construction des études coréennes en langue française (543 auteurs, 756 articles), elle en reflète aujourd’hui largement l’histoire et son cheminement épistémologique. À ce titre, mais également parce que certains articles de la Revue recèle toujours une valeur scientifique ou pédagogique, sinon propédeutique, le Réseau des études sur la Corée se devait de chercher à mettre en valeur ce patrimoine intellectuel et linguistique unique.

Dès février 2012, l’équipe du Réseau a pris contact avec la commission séoulienne de l’UNESCO afin de solliciter leur coopération et d’obtenir l’autorisation de la mise en ligne du numéro spécial sur Séoul auquel avait participé la plupart des membres fondateurs du Réseau. La première prise de contact à Séoul ayant été très chaleureuse et encourageante, il fut envisagé d’élargir la demande à d’autres articles publiés dans la Revue de Corée. Toutefois, la personne responsable nous précisa bien qu’il faudrait obtenir l’accord de chaque auteur des articles sélectionnés, aucun contrat de cession de droits d’auteur n’ayant été conclu avec l’éditeur.

En dépit de la lourdeur de la tâche à venir et de la distance temporelle (45 ans depuis la parution du premier numéro), nous n’avons pas hésité à nous lancer dans l’aventure. L’objectif n’était pas pour nous de diffuser l’ensemble des numéros, mais d’établir une sélection des articles conformes à notre ligne éditoriale (les articles présentant le plus grand intérêt épistémologique, propédeutique, scientifique et pédagogique). Le Réseau a trouvé dans le service juridique de l’université Paris Diderot le soutien et l’expertise nécessaires à la rédaction de formulaires de contrats destinés aux auteurs et à l’éditeur, rendant possible la valorisation de la Revue de Corée.

A notre demande, le bureau de l’UNESCO à Séoul nous a communiqué l’ensemble des contenus de la revue sous une forme numérisée. Cela fut possible parce que s’était établie une relation de confiance, et que l’éditeur était convaincu de notre volonté de respecter scrupuleusement les aspects juridiques impliqués dans une telle entreprise. Nous avons contacté la commission pour les droits d’auteurs en Corée (le Han’guk chŏjakkwŏn wiwŏnhoe 한국저작권위원회), l’Institution pour la traduction de la littérature coréenne (le Han’guk munhak pŏnyŏgwŏn 한국문학번역원), l’Académie des études coréennes (le Han’gukhak chungang yŏn’guwŏn 한국학중앙연구원), ainsi que trois éditeurs coréens qui ont tous confirmé la nécessité de contacter chacun des auteurs concernés et d’obtenir la signature de nos formulaires.

Après avoir obtenu rapidement l’accord d’un premier cercle de rédacteurs d’articles institutionnellement et géographiquement proches (nos anciens dans les études coréennes à Paris, l’équipe du Réseau s’est attelée à la tâche d’entrer en contact (par courriel) avec des  auteurs du deuxième ou du troisième cercle, dont l’identité ou le statut étaient laconiquement mentionnés dans les premières notes de bas de page des articles. Retrouver les traces d’auteurs à la retraite ou bien de leurs ayants droit dans le cas des auteurs décédés, s’apparentait à un travail de détective, et parfois, à la quête du Graal. Généralement, une fois le contact établi, les réactions des uns et des autres ont été très positives et nous ont récompensés de nos efforts. Que les personnes ayant participé à cette tâche – ou qui continuent de s’y activer – soient toutes sincèrement remerciées pour leurs efforts au nom du Réseau !

A ce jour, une quarantaine d’autorisations ont été recueillies, nous permettant de mettre en ligne une soixante-dizaine d’articles dans la base de ressources numériques du site Web. Outre l’aspect humain présent dans la recherche des auteurs, ce qui a été jusqu’à présent gratifiant dans ce processus, est la découverte de nouveaux aspects de l’histoire des études coréennes francophones. En l’occurrence, il faut citer l’accueil que nous a réservé la peintre Ilbong Pak Chongja et le privilège d’avoir bénéficié du dépôt du « fonds Roger Leverrier » dont nous avons maintenant la tâche de mettre en valeur (cf. http://parisconsortium.hypotheses.org/3624).

Il nous reste encore un long chemin à parcourir pour diffuser les centaines d’articles que nous souhaitons valoriser. Nous sollicitons donc à la fois la patience et l’aide des membres du Réseau dans notre recherche, car nous manquons de temps pour nous y consacrer pleinement. Dans cet ordre d’idées, nous envisageons de diffuser à l’automne un appel pour les auteurs pour lesquels la recherche s’est avérée jusqu’à présent infructueuse.

De la part du Réseau des études sur la Corée, nous vous souhaitons un très agréable été 2014 !

Academy of Korean studies Inalco Université Paris Diderot-Paris 7 EHESS