Emission de radio

Emissions de radio : En Corée du Sud, dans le chaudron des religions

Un évangéliste de rues à Séoul. [Jean-Christophe Emery - RTS]

Un évangéliste de rues à Séoul. [Jean-Christophe Emery – RTS]

Bonjour,

Le magazine radio A vue d’esprit (RTS, Espace 2)* a diffusé la semaine du 13 au 17 janvier 2014 une semaine d’émissions sur la mue religieuse de la Corée du Sud, semaine intitulée « En Corée du Sud, dans le chaudron des religions ». Vous êtes cordialement invités à écouter et à relayer cette série d’émissions. Si vous souhaitez ensuite nous faire part de vos remarques, commentaires ou critiques, c’est bienvenu.

 

Cordialement,

 

Pierre-Yves Moret

Co-producteur

esprit@rts.ch

 

 

 Les  fichiers audio des émissions sont disponibles 30 jours après diffusion.

 

* A vue d’esprit est le magazine qui traite du fait religieux, toutes traditions et cultures confondues sur les ondes d’Espace 2, la chaîne radio culturelle de la Radio Télévision Suisse. Une production de RTS Religion (www.rtsreligion.ch et @RTSreligion sur twitter).

 

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Sujette à une évolution socio-économique majeure, la Corée du Sud connaît depuis quelques dizaines d’années un boom religieux sans précédent.

Aujourd’hui, on trouve en Corée les plus grandes Églises au monde, et plus d’un quart de la population pratique le christianisme. Cette montée en force de la foi chrétienne a bousculé un univers culturel marqué par le chamanisme, le bouddhisme et le confucianisme.

Aujourd’hui, une véritable tectonique des plaques religieuses se produit en Corée du Sud. Des zones de frottements et de tensions laissent échapper occasionnellement des explosions de mécontentement et de jalousie entre croyances rivales.

Entre 2008 et 2013, l’ancien président du pays, Lee Myung-bak, a considérablement terni l’image du protestantisme majoritaire en faisant preuve de népotisme dans sa gestion du pays. Le catholicisme enregistre, quant à lui, une importante vague de conversions. Alors que le bouddhisme tente de se réorganiser pour offrir un visage attractif et moderne, d’autres religions comme le Chongdogyo n’y parviennent pas et se retrouvent moribondes.

Comment ces religions se réorganisent-elles? Quels sont leurs défis dans une société ultramoderne? Jean-Christophe Emery s’est rendu à Séoul en novembre 2013 pour tenter de répondre à ces questions.

 

Emission du lundi 13 janvier 2014 (cliquez sur les dates pour accéder au site)

Le bouddhisme réinventé

Longtemps malmené par son grand concurrent, le confucianisme, le bouddhisme coréen cherche des voies de salut. Bénéficiant d’une généreuse manne de l’État destinée à promouvoir l’image au pays, le bouddhisme applique les recettes qui ont fait le succès des immenses églises évangéliques de Séoul.

Entre tradition et modernité, face à la concurrence massive d’un christianisme perçu comme moderne, le bouddhisme coréen peine à se trouver une identité forte. Reportage dans le temple de Bongeunsa, au sud de Séoul et décryptage en compagnie du spécialiste des religions, le professeur Bernard Senécal.

 

Emission du mardi 14 janvier 2014

Heurs et malheurs du christianisme

Présent en Corée depuis la fin du XVIIIe siècle, le christianisme a connu un véritable boom dans les années 1960 et 1970. Aujourd’hui, un Coréen sur quatre se dit chrétien. Les catholiques et les protestants – souvent des évangéliques en fait – sont associés à l’essor socio-économique du pays et leurs croyances sont perçues comme très modernes.

Depuis 1945, après le départ de l’occupant japonais, la religion du “grand frère” américain s’est popularisée pour donner naissance à des méga-églises et des conversions en masses. Visite de la Yoido Full Gospel Church, réputée la plus grande au monde, et rencontre avec l’un de ses pasteurs, Yong Yio Kim. Analyse du phénomène avec Bernard Senécal, jésuite, qui enseigne les études religieuses à Séoul. Les catholiques ne sont pas en reste et enregistrent ces dernières années de nombreuses conversions. Le prêtre Young-yup Hur de l’Archidiocèse de Séoul nous l’explique.

 

Emission du mercredi 15 janvier 2014

Chondogyo: le crépuscule d’une religion

Jadis fer de lance de la révolte des paysans contre la dynastie royale confucianiste, le Chondogyo est aujourd’hui moribond. Sa cathédrale séoulite, autrefois fleuron national, fait pâle figure à côté des méga-églises évangéliques qui fleurissent dans la mégapole. À mi-chemin entre les héritages taoïstes, chamaniques et chrétiens, cette croyance singulière est typiquement coréenne.

Rencontre avec une religion syncrétiste qui a presque tout perdu au profit d’autres courants jugés plus contemporains. Pour mieux découvrir les arcanes de cette religion composite, Jeong-Sook Jeong directeur de la division édification, nous donne ses éclairages. Bernard Sénécal, s.j., apporte enfin son regard sur le déclin de ce mouvement religieux.

 

Emission du jeudi 16 janvier 2014

Le chamanisme, la religion comme folklore

Malgré la phénoménale croissance du christianisme en Corée, le chamanisme n’a pas disparu. Il s’est réorienté dans des pratiques culturelles ou sociales. Ainsi les rituels sont-ils protégés par une loi au titre de “performance artistique”. L’État en a fait l’une carte de visite du pays. Ainsi encore, de nombreuses chamanes, souvent des femmes, ont trouvé dans la pratique de la divination des pistes lucratives et socialement mieux intégrées pour conserver leurs traditions.

Rencontre avec Chè Zuschin, président de l’association des chamanes de Corée et analyse avec Seong Nae Kim une anthropologue spécialiste du chamanisme coréen.

 

Emission du vendredi 17 janvier 2014

La mini-église face aux superlatifs religieux

La communauté d’Areumdaun Maeul est un groupe religieux qui refuse d’entrer dans le système néo-libéral et ultra capitaliste de la Corée. Fondée il y a vingt ans par Cheol-ho Choi,  un pasteur protestant, cette communauté s’est établie dans une ferme en campagne ainsi que dans un quartier périphérique de Séoul. Nourriture bio, éducation alternative, écologie et liens sociaux sont ses principaux crédos.

Au pays de Samsung, ce groupuscule cultive sa différence et nous propose une visite de son “village” en compagnie du guide Yun-ha Cho.

 

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Academy of Korean studies Inalco Université Paris Diderot-Paris 7 EHESS