Conférences

Compte rendu du séminaire pluri-disc​iplinaire du CRC

Les 15 conférences du CRC sur la Corée de 2013-2014 

Compte rendu par Valérie Gelézeau, Maîtresse de conférences (HDR), UMR 8173 Chine, Corée, Japon

 

(Voir aussi le programme de toutes les conférences 2014-2015 ICI)

 

En 2013-2014, le Centre de recherches sur la Corée de l’EHESS a proposé 15 conférences extrêmement variées tant sur le plan disciplinaire (l’histoire, l’anthropologie et la sociologie, les sciences politiques ont été particulièrement représentées) que des thématiques abordées – on note néanmoins une domination des études sur la Corée du Sud contemporaine, une seule séance ayant été consacrée à la Corée moderne (Andrew Jackson, Université de Copenhague, « The Aftermath of the 1728 Musin Rebellion : the Legal Overload » le 6 juin) et deux séances seulement à la Corée du Nord (Benoît Quennedey sur l’économie de la Corée du Nord le 17 février ; une séance spéciale intitulée « Entraîner et éduquer en Corée du Nord : sportifs et militaires à l’épreuve dans le cinéma » où sont intervenus Marie-Orange Rivé-Lasan, Université Paris-Diderot et Alexander Vorontsov, Université de Moscou).

Ce séminaire est notamment le lieu de discussion des recherches des professeurs EHESS invités par les membres du Centre de recherches sur la Corée et a donc accueilli à ce titre les conférences de Jongmyung Kim (Academy for Korean Studies, spécialiste du bouddhisme coréen) en janvier, et celles de Robert Oppenheim (Université du Texas à Austin, anthropologue) en mai.

Kim Jongmyung, dont le dernier ouvrage The King’s View on Buddhism and Their Buddhist Policy (2012) a livré ses recherches sur le bouddhisme dans une perspective à la fois historique, sociale et anthropologique. Il a montré comment l’histoire du bouddhisme coréen est liée à un discours identitaire et présenté les débats récents sur la contribution du bouddhisme à la « modernisation » et au dialogue inter-religieux en Corée du Sud. Le 31 janvier, ces travaux sur le bouddhisme ont été confrontés à ceux de Jörg Plassen (Université de Bochum) et Yannick Bruneton (Université Paris-Diderot) sur le bouddhisme de Koryŏ, ceux de Florence Galmiche (Université Paris-Diderot) sur le bouddhisme contemporain et ceux de Nicolas Silhé (CNRS) sur le bouddhisme tantrique népalais au cours d’une table ronde comparative intitulée « Sŏn and Esoteric Bouddhism in Korea ».

Robert Oppenheim, connu pour son ouvrage Kyŏngju Things. Assembling Places (2008) qui analyse la manière dont une capitale historique et ses objets historiques ou archéologiques sont redéfinis par les enjeux du développement (en particulier l’installation du TGV coréen) a présenté ses principaux travaux concernant ces questions de la capitale et de son patrimoine (9 mai : The Ontological Politics of Place of Contemporary Kyeongju ; 16 mai: Sokkuram’s Interior Landscapes, Circa 1914). Il a également présenté des recherches encore plus récentes sur la question large d’une coréanité multiple et transnationale (30 mai : Hallyu’s Sharers: Zones of Overlap among Contemporary South Korean Transnationalities) à partir d’un terrain au Népal.

Enfin, comme il est d’usage depuis plusieurs années, la dernière séance du séminaire, organisée en partenariat avec l’AFPEC (Association Française pour l’Étude de la Corée) le 13 juin a été l’occasion de présenter la thèse récente (2013) de Kyung-mi Kim sur les mariages interculturels en Corée.

 

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Academy of Korean studies Inalco Université Paris Diderot-Paris 7 EHESS